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QUAI BRANLY MWAZULU REPREND LE POTEAU FUNERAIRE BARI
IL FAUT RENDRE AUX PEUPLES AFRICAINS LEURS BIENS CULTUELS ET CULTURELS

1ère Partie : Du scandale du quai Branly au discours du président Patrice Talon.
Le vendredi 12 juin 2020, l’activiste congolais Mwazulu Diyabanza Siwalemba et ses amis sont entrés au Musée du Quai Branly à Paris, où ils ont pris une œuvre funéraire Bari du 19e siècle en scandant : « Nous avons décidé de récupérer ce qui nous appartient. On ne demande pas la permission aux voleurs de récupérer ce qui a été volé. Ces biens nous ont été volés sous la colonisation ». La démarche parait scandaleuse, mais il faut noter que les musées occidentaux ont toujours été les principaux lieux d’appropriation des biens culturels et cultuels des autres peuples. Et puis, selon l’historienne belge Amandine Lauro, les « contestations montent en puissance depuis plusieurs années... et le choc émotionnel provoqué par la mort de George Floyd aux Etats-Unis a provoqué une accélération de la prise de conscience du racisme, dans l’histoire et dans le présent immédiat ».
S’il est vrai que nous avons des expériences de vies à l’occidental et la tête dans la modernité, notre cœur, notre mémoire et nos pieds restent liés à ce cordon ombilical de notre « mère nourricière » l’Afrique et notre culture. Il ne faut pas se leurrer, « un morceau de bois a beau duré dans l’eau, il ne peut pas devenir caïman ».
Pour rappel, on est passé du musée des Arts premiers, au musée des Arts et Civilisations puis, au musée du quai Branly - Jacques-Chirac, inauguré le 23 juin 2006 à Paris. La collection de ce musée comporte près d’un million et demi de pièces : sculptures, masques, textiles, peintures, instruments de musique ... Depuis son ouverture, il a reçu environ vingt millions de visiteurs. Ce qui le classe parmi les lieux culturels les plus fréquentés au monde.
Mais comment la plupart des objets sont-ils arrivés au musée et dans quelles circonstances ? Nous ne savons pas grande chose de leur traçabilité. Selon leurs propres informations, il est clairement établi qu’ils proviennent d’Afrique, d’Asie et d’Océanie ; et ont connu, pour certains, des désignations multiples : curiosités exotiques, fétiches, arts tribaux, arts primitifs, objets ethnographiques, art nègre, arts premiers, et pour faire joli on parle de plus en plus d’art extra-occidental.
Au cours des XIXe et XXe siècles, ces objets ont subi de violentes ruptures d’avec leurs sociétés originelles du fait de la colonisation ou de l’évangélisation, de gré ou de force, quelques fois avec des complicités internes. Ils sont passés par des mains, pas toujours « propres ». Ils ont vécu dans des endroits pas adaptés à leur conditionnement. Ils ont parfois été abandonnés, oubliés, traînés, vendus et, enfin restaurés ou réhabilités dans des musées dorés.
Il y a plus de quarante ans, M. Amadou-Mahtar M’Bow, alors directeur général de l’UNESCO militait « pour le retour, à ceux qui l’ont créé, de leur patrimoine culturel irremplaçable. Aussi bien ces hommes et ces femmes démunis demandent-ils que leur soient restitués au moins les trésors d’art les plus représentatifs de leur culture, ceux auxquels ils attachent le plus d’importance, ceux dont l’absence leur est psychologiquement le plus intolérable. Cette revendication est légitime. » Des années après, le Nigéria avait entamé une négociation pour ses sculptures Nok, sorties illégalement et achetées pour faire partie de la collection du musée du quai Branly. Il eut gain de cause sauf que ces pièces furent conservées en dépôt en France pour être présentées au public.
En 2016, le Bénin dépose une demande de restitution de ses biens. La France refuse. A la suite de cela, le président Patrice Talon rétorquera que « ces biens ont une âme et que revenus sur leur terre de création, exposés parmi les leurs, là où tout est en cohérence avec leur essence et où leur histoire révèle davantage leur grandeur que leur asservissement, ces témoins exceptionnels de notre histoire vivront enfin le rayonnement que vivent leurs semblables des autres contrées de ce même monde. De ce fait, ils doivent rester la propriété de ces peuples tout en continuant d’être accessibles à toute personne en quête de découverte et de savoir. »
Le président français, Emmanuel Macron, à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso), le 28 novembre 2017, affirmait qu’il ferait en sorte qu’au cours de son mandat, « les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique ». Une telle déclaration a pour effet, bien évidemment, de « libérer l’esprit » des descendants des ex-colonies. C’est donc un « tournant décisif dans le débat sur le rapport à l’héritage colonial ».
En effet, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que le musée en tant que structure institutionnelle physique, est une invention occidentale. Et puis, la plupart des objets du patrimoine culturel africain que les touristes admirent dans ces lieux, se situent à la rencontre du sacré et du profane. Ils nous lient aux cultes voués à nos dieux et nos rituels; à l’utilitaire et plus accessoirement au décoratif. Ils canalisent la force vitale de l’âme de nos peuples. En eux, sont concentrées des énergies et des vibrations « unifiantes », thérapeutiques et salvatrices. Dans nos villages par exemple, la compréhension du masque impose une perception d’ensemble de quatre éléments indissociables : l’initiation, la musique, la danse et le costume-déguisement. Il est indispensable de les penser globalement afin de mieux les comprendre. En fait, le masque comme la musique ou la danse, perd son sens lorsqu’il est arraché à son environnement social et apprécié séparément. Comme le disait si bien André Malraux, « le masque africain n’est pas la fixation d’une expression humaine, c’est une apparition ». Il est loin d’être un support de camouflage carnavalesque ou d’Halloween. Derrière le masque et la statuaire africaine se cachent, avant tout, des traditions. Ce sont des « conducteurs » vers les « archives » d’un peuple, d’une ethnie. Ils sont les symboles d’une puissance invisible. Ils se confondent avec les ancêtres disparus. « Ils sont en même temps de leur monde et de notre monde. Ils font la liaison entre les deux mondes. » Alors, dépouiller ces objets de toute leur substance et les exposer comme de belles pièces de délectation visuelle, est un « viol » de leur intimité, voire du pacte qui les lie à leur communauté.
Le fameux tableau « les demoiselles d’Avignon » réalisé en 1907, par Pablo Picasso, représentant cinq prostituées d'une maison close de la rue d'Avignon à Barcelone, dont la valeur marchande frôle des millions de Dollar, n’est rien d’autre qu’un agencement « désarticulé » de la statuaire africaine. Comme lui, bon nombre de designers et de créateurs continuent d’exploiter des objets, motifs, symboles et tissus traditionnels des peuples africains sans avoir l’honnêteté d’indiquer leurs sources d’inspiration. Si l’on estime qu’une « tribu ou une caste » peut avoir le statut de créateur d’une œuvre, on peut lui conférer une forme de droit moral sur celle-ci. Un auteur, d’où qu’il vienne, conserve des droits sur son œuvre même s’il n’en n’est plus « juridiquement » propriétaire. L’acquéreur d’une œuvre d’art, ne peut l’utiliser absolument comme il l’entend : par exemple, modifier les caractéristiques de l’œuvre, la dégarnir de tous ses accessoires, la perforer, la retoucher et surtout l’exposer aux yeux de tous alors qu’elle est peut-être destinée à un cadre privé, sacré ou intimiste. Le pillage systématique de l’Afrique, par le biais des religions, des explorateurs, des réseaux « mafieux », à coups de canons ou de bâtons est une raison valable pour ne pas attribuer le droit de propriété à tous ceux qui possèdent ses biens culturels aujourd’hui. D’un point de vue de l’éthique, on ne récompense pas son agresseur. Spirituellement, moralement et humainement, ce n’est pas un bon exemple. Il faut construire nos sociétés, celles que nous voulons laisser à nos enfants, sur des valeurs. Heureusement qu’ils n’ont pas connu la colonisation et les indépendances biaisées. Certains détenteurs de nos biens culturels estiment qu’ils en ont été les anges gardiens. Et qu’il serait dommage de les rendre, vu qu’il n’y a pas suffisamment d’infrastructures adaptées pour les accueillir. Ces objets avaient des demeures. Ils ont traversé le temps et ont une histoire. Donc ils pourraient bien transcender la problématique de l’espace. Il faut les rendre !
Alors, en attendant de les restituer à l’Afrique, une sorte de collaboration-partenariat doit pouvoir s’établir avec leurs détenteurs actuels : musées, institutions, collections particulières, maisons de ventes, etc.
En terme de dédommagement, pour tous les profits générés sur leur exploitation, les Institutions et les Etats mis en cause doivent contribuer à la construction de musées dignes de recevoir ces biens culturels en Afrique. Car il est inconcevable de payer un billet d’avion, des frais de visa et un ticket d’entrée pour avoir accès à nos propres chefs - d’œuvres embastillés à quai Branly. Néanmoins, au nom de l’universalité et de la circularité du patrimoine culturel mondial, les États africains pourraient, de temps en temps, prêter certaines œuvres pour des expositions ou des présentations internationales, publiques. Car, désormais, il faudrait considérer ces objets d’art comme des « ambassadeurs » où qu’ils se trouvent ; et leurs pays ou peuples d’origine doivent avoir le droit d’en disposer à tout moment, au profit de leurs populations.
Pour rappel, le vendredi 12 juin 2020, l’activiste congolais Mwazulu Diyabanza Siwalemba et ses amis sont entrés au Musée du Quai Branly à Paris, où ils ont pris une œuvre funéraire Bari du 19e siècle en scandant : « Nous avons décidé de récupérer ce qui nous appartient. On ne demande pas la permission aux voleurs de récupérer ce qui a été volé. Ces biens nous ont été volés sous la colonisation »
Jacobleu, artiste visuel ivoirien.
SORTIE OFFICIELLE DU LIVRE BUMUNTU; HUMANISME AFRICAIN LE 31 OCTOBRE 2019
Par | Le 04/09/2019 | Dans Actualités
LA FRANCE CINQUIEME PUISSANCE DU MONDE DANS LES TROUSSES DU PANAFRICANISTE MWAZULU DIYABANZA
Il est sans doute devenu au fil des années la référence de la lutte pour le départ de l'armée française de l'Afrique, la fermeture des bases militaires étrangères en Afrique et la fin de ce qu'il appelle la monnaie coloniale, mafieuse et néocoloniale du Franc cfa. Lui Mwazulu Diyabanza Siwa Lemba porte-flambeau et porte-parole international de l'organisation panafricaine YANKANKU( Unité Dignité Courage), combattant intrépide de la dignité et de l'unité africaine.
Il initia le 8 Mai 2015 à Paris, la première marche pacifique et panafricaine contre la présence des armées françaises et étrangères en Afrique , sa mère-patrie. Suivie de la mobilisation historique du 31 octobre 2015 à Chamalières en Auvergne contre la monnaie coloniale du Franc Cfa, lieu d'où se trouve l'unité de production de la dite monnaie controversée.
La riposte des autorités françaises ne se fait attendre; Ainsi le 24 février 2017 le Tribunal correctionnel de Créteil prononce son expulsion du territoire français pour atteinte aux intérêts fondamentaux de l'état français, lui reprochant ses différentes mobilisations pacifiques, ses dénonciations et ses multiples actions coup de poing dans différentes institutions françaises et diplomatiques à paris pour faire entendre la cause de la liberté du peuple noir et africain et de la libération de l'Afrique .
Lors de son expulsion le 6 janvier 2017 à l'aéroport international de Tunis vers paris et au cours de ses multiples voyages entre Paris- Abidjan, Paris-Bamako, Paris-Khartoum ou encore Paris-Dakar l'homme découvre l'affichage de son nom et photo dans les aéroports de paris et connaît plusieurs interpellations aux postes des frontières. La dernière en date survient le 24 Avril 2019 à Bruxelles à l'aéroport de zhaventhen . En effet, Mwazulu Diyabanza se rendait au Togo à travers un régulier SN 3634 qui à quitté Roissy Charles de Gaulle à 8h40 pour Bruxelles. Arrivé vers 9h20, le porte-parole international de YANKANKU devait reprendre à 9H50 un régulier Bruxelles Airlines Sn 0277 pour atterrir à 17H05 à l'aéroport international EYADEMA de Lomé. C'est alors qu'il sera interpellé notons les à deux reprises par la police belge et interpole sous demande des autorités françaises tel que signifié par les fonctionnaires de police . Mwazulu à subit un interrogatoire long de prés d'une heure et s'est vu posé des questions de plus privées au plus intimes. Ce désagrément ne pas le premier connu par Mwazulu mais jusque là, il ne se limité qu'aux aéroports de paris et quelques aéroports africains. La nouveauté dans cette affaire est qu'elle nous révèle que le nom et information de Mwazulu Diyabanza se trouve dorénavant fiché dans tous les aéroports européens et africains, ce qui constitue pour lui une violation de sa vie privée et une atteinte à son droit d'aller et venir dans un pays de son choix mais aussi une entrave à sa liberté de circulation.
L'homme demande des explications aux autorités européennes et reste déterminé à poursuivre son chemin et son combat pour la libération totale de sa mère-patrie Afrique et pour la liberté du peuple noir et africain de partout dans le monde.
AÏDJA KOUADIO PLUME INDÉPENDANTE DU COQ
MWAZULU DIYABANZA CHEZ SIMONE GBAGBO
LE 24 SEPTEMBRE DERNIER EN CÔTE D'IVOIRE, LE PORTE-PAROLE INTERNATIONAL DE YANKANKU MWAZULU DIYABANZA A ETE RECU PAR LA PREMIERE DAME DE LA CÔTE D'IVOIRE SIMONE HEIVET GBAGBO. RICHE ENTRETIEN ET EMOUVANT ENTRE LES DEUX PERSONNALITES. LE FRANC CFA, L'ARMEE FRANCAISE ET LA LUTTE POUR LA SOUVERAINETE DE L'AFRIQUE AU MENU DES ENTRETIENS.